À compter du 3 septembre, le traitement des études d'impact sur le marché du travail (EIMT) pour les candidats à Montréal sera suspendu pour les offres d'emploi dont le salaire horaire est inférieur à 27,47 $ CAD (le salaire horaire médian du Québec). Cette mesure devrait être en place pour les six prochains mois et a été approuvée par le gouvernement fédéral du Canada.
Demandes d'EIMT reçues avant le 3 septembre 2024 ;
Employeurs postulant à une EIMT dans certains groupes industriels, tels que décrits par la Classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN), notamment :
Agriculture;
Construction;
Transformation des aliments ;
Éducation; et
Secteurs de la santé et des services sociaux.
*La région administrative de Montréal comprend les municipalités de :
Baie-d'Urfé;
Beaconsfield;
Côte-Saint-Luc;
Dollard-des-Ormeaux;
Dorval;
Hampstead ;
Kirkland;
L'Île-Dorval;
Montréal;
Montréal-Est;
Montréal-Ouest;
Mont-Royal;
Pointe-Claire;
Sainte-Anne-de-Bellevue;
Senneville; et
Westmount.
Le gouvernement fédéral affirme qu'il surveillera de près cette politique tout en continuant de prendre des décisions concernant l'avenir du PTET.
Examen récent du PTET au Canada
Le PTET est le volet fédéral du Canada qui permet aux employeurs d'embaucher des travailleurs étrangers qui contribuent à combler les principales pénuries de main-d'œuvre que le pays ne peut pas combler au niveau national. Grâce à ce volet, l’embauche d’un travailleur étranger doit être appuyée par une EIMT.
Le programme a récemment fait l'objet d'un examen minutieux après les remarques des ministres de l'Emploi et de l'Immigration du Canada.
Plus particulièrement, le 6 août, le ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, a annoncé une série de nouvelles mesures pour aider à préserver l'intégrité du PTET, en ciblant spécifiquement le volet à bas salaires du programme.
Boissonnault a déjà évoqué le danger que les employeurs deviennent dépendants de la main-d'œuvre étrangère bon marché et a souligné que le PTET n'a pas pour but de contourner l'embauche de travailleurs canadiens dans les emplois et les industries où ils sont disponibles. Il a en outre souligné que le volet des bas salaires du PTET était un moyen potentiel de faire baisser artificiellement les salaires au Canada et a déclaré que le ministère envisagerait de refuser complètement de traiter les demandes d'EIMT dans le cadre de ce volet.
Ces sentiments ont été repris par le ministre de l'Immigration, Marc Miller, dans des commentaires récents à l'agence de presse Reuters.
Fait partie d’un ensemble plus large de mesures
Ces changements au PTET surviennent à un moment où le Canada reconsidère les niveaux d'immigration temporaire. Par exemple, en mars dernier, le ministre Miller a annoncé que le Canada introduisait des niveaux de résidence temporaire dans son plan annuel sur les niveaux d'immigration.
Pour soutenir cela, IRCC a mis en place un plafond temporaire de deux ans pour certains étudiants internationaux, limitant ainsi la délivrance de permis d'études grâce à l'introduction d'un système de lettre d'attestation provinciale (PAL).
Suite à ces changements, Miller a également déclaré son intention d'adopter de nouvelles réglementations concernant la délivrance de permis de travail post-diplôme (PTPD) et d'avoir davantage de « tirages au sort nationaux » pour cibler les résidents temporaires déjà au Canada, pour la résidence permanente (RP).
Source : cicnews.com