Découvrir le Canada
Le rôle de la Banque du Canada et son impact sur les nouveaux arrivants

La Banque du Canada (BdC) a relevé les taux d'intérêt à leur plus haut niveau depuis 2001.

Le taux du financement à un jour est maintenant de 4,75 %, soit 25 points de base de plus qu'il ne l'était lors de la précédente augmentation en janvier de cette année. La BdC a commencé à relever ses taux en juillet 2022 lorsqu'ils sont passés de 1,5 % à 2,5 %. Cela signifie que sur un an, le taux a augmenté de 3,25 points de pourcentage. La hausse actuelle des taux est une surprise pour beaucoup, le gouverneur de la BdC, Tiff Macklem, ayant déclaré précédemment que la BdC essaierait d'éviter de nouvelles hausses.

La BdC s'attendait à ce que les augmentations précédentes réduisent les dépenses de consommation au point où l'économie pourrait ralentir et se stabiliser. Cependant, la BdC affirme qu'il y a eu des augmentations inattendues des dépenses en biens sensibles aux taux d'intérêt, y compris le marché du logement.

Il indique également que le marché du travail reste tendu et que les taux d'immigration et de participation ont élargi l'offre de travailleurs, qui sont embauchés rapidement. Cela signifie qu'il continue d'y avoir une forte demande sur l'économie canadienne.

La BdC a maintenu un taux d'intérêt élevé au cours des derniers mois pour ralentir les dépenses de consommation et réduire le niveau d'inflation, qui se situe actuellement à 4,4 %. Théoriquement, moins de dépenses signifient qu'il y a moins de demande de produits et de services. Cela signifie que les entreprises n'ont pas besoin de travailler aussi dur pour répondre aux besoins des consommateurs et peuvent (ou doivent) baisser leurs prix.

Qu'est-ce que la Banque du Canada?

La Banque du Canada a été établie en tant que banque centrale du Canada en 1934 et est devenue une société d'État en 1938. Elle appartient au gouvernement fédéral, mais fonctionne principalement de manière indépendante.

La Loi sur la Banque du Canada stipule que le but de la Banque est de « réglementer le crédit et la monnaie dans l'intérêt de la vie économique de la nation ». Il est chargé de fixer les taux d'intérêt et de créer des politiques qui auront un impact positif sur l'économie canadienne.

La BoC a quatre principaux domaines de responsabilité :

  • Politique monétaire : La Banque du Canada influe sur la masse monétaire circulant dans l'économie canadienne, en utilisant notre cadre de politique monétaire pour maintenir l'inflation à un niveau bas et stable.
  • Système financier : Promouvoir des systèmes financiers sûrs, sains et efficaces, au Canada et à l'étranger. Elle effectue également des opérations sur les marchés financiers à l'appui de ces objectifs.
  • Monnaie : La Banque du Canada conçoit, émet et distribue les billets de banque du Canada.
  • Gestion des fonds : C'est « l'agent financier » du gouvernement du Canada, qui gère ses programmes de dette publique et ses réserves de change.

Bien que le gouvernement fédéral en soit propriétaire, le site Web de la BdC met en évidence quelques façons dont les deux sont distincts :

  • Le gouverneur et le premier sous-gouverneur sont nommés par le conseil d'administration de la Banque (avec l'approbation du Cabinet), et non par le gouvernement fédéral.
  • Le sous-ministre des Finances siège au conseil d'administration mais n'a pas droit de vote.
  • Les dépenses de la BdC sont soumises à son conseil d'administration, tandis que les ministères fédéraux soumettent les leurs au Conseil du Trésor.
  • Les employés de la BoC sont réglementés par la Banque elle-même, et non par les agences de la fonction publique fédérale.
  • Les livres de la Banque du Canada sont vérifiés par des vérificateurs externes nommés par le Cabinet sur la recommandation du ministre des Finances, et non par le vérificateur général du Canada.

La Banque du Canada affirme qu'en étant indépendante du processus politique, elle peut adopter les perspectives à moyen et à long terme essentielles à la conduite d'une politique monétaire efficace.

Pourtant, selon la Loi sur la Banque du Canada, lorsque la Banque du Canada et le gouvernement sont en désaccord sur la politique monétaire, le ministre des Finances, après consultation du gouverneur et avec l'approbation du gouverneur en conseil, peut donner au gouverneur une directive écrite concernant la politique monétaire . La directive doit inclure des conditions précises et être applicable pendant une période déterminée, et la BdC doit s'y conformer.

Quel est l'impact des taux d'intérêt élevés sur les nouveaux arrivants ?

Des taux d'intérêt plus élevés signifient qu'il est plus coûteux d'emprunter de l'argent auprès des banques canadiennes pour faire des achats importants, comme un prêt hypothécaire ou une voiture.

Rendre les hypothèques plus chères peut rendre difficile l'achat d'une maison pour les nouveaux arrivants au Canada. Cela se traduit souvent par de nombreux nouveaux arrivants qui louent leur première maison au lieu d'acheter, mais cela peut aussi coûter cher. Par exemple, selon  Zumper.ca  , le prix de location moyen actuel d'un appartement d'une chambre à Toronto est actuellement de 2 425 $ par mois.

Le marché du travail restreint du Canada crée également une demande pour les nouveaux arrivants qualifiés. Selon le  Plan des niveaux d'immigration,  le Canada accueillera 500 000 nouveaux résidents permanents chaque année d'ici 2025. Ce nombre est élevé en partie parce que plusieurs secteurs d'emploi font face à une pénurie de travailleurs qualifiés.

Pour aider le Canada à atteindre ses objectifs d'immigration tout en comblant ces lacunes,  Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada  (IRCC) devrait commencer à organiser de nouveaux tirages de sélection par catégorie plus tard cet été pour  les candidats Entrée express  ayant une expérience de travail dans des professions spécifiques à forte demande. .

Pourtant, plus de personnes peuvent entraîner une augmentation des dépenses et de la demande de biens, de services et de logements, ce qui pourrait rendre plus difficile la baisse des taux d'intérêt. On ne sait pas comment la BdC s'adaptera à l'avenir.

Source : cicnews.com




Articles similaires

5 défis auxquels les nouveaux arrivants sont confrontés au Canada et comment y faire face

Le Plan des niveaux d'immigration 2023-2025 d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) vise à accueillir plus de 460 000 nouveaux immigrants chaque année, ce qui représente le niveau le plus élevé de l'histoire du Canada.
À leur arrivée, les nouveaux arrivants doivent s'installer dans leur nouveau foyer et peuvent éprouver des difficultés à s'adapter au Canada et à leur nouvelle vie dans le pays.

Les meilleurs employeurs du Canada en 2024

MediaCorp a publié la liste des gagnants du concours 2024 des « 100 meilleurs employeurs au Canada ».
L'événement annuel (qui se déroule depuis l'an 2000) continue non seulement d'attirer une grande attention au Canada, mais il façonne également la recherche d'emploi des Canadiens et des nouveaux arrivants. Le concours vise à récompenser les employeurs qui sont à la pointe de leur secteur en « offrant des lieux de travail exceptionnels à leurs employés ».

Le Canada annonce son plan sur les niveaux d'immigration 2024-2026

Le Canada a publié son plan des niveaux d'immigration 2024-2026.
Les niveaux d'immigration du Canada resteront inchangés par rapport à leurs objectifs actuels. En 2024, le pays visera l’admission de 485 000 nouveaux immigrants. En 2025 et 2026, le Canada cherchera à accueillir 500 000 nouveaux immigrants chaque année.
Les objectifs sont les mêmes que ceux annoncés dans le cadre du Plan des niveaux d'immigration 2023-2025. Les nouvelles informations publiées aujourd'hui concernent l'objectif 2026, ainsi que les mises à jour des niveaux d'immigrants qui seront admis dans chaque classe et programme entre 2024 et 2026.

Ottawa compte augmenter la cible d’immigration francophone hors Québec

Un peu plus d’un an après avoir atteint pour la première fois son objectif de 4,4 %, Ottawa envisage d’augmenter la cible d’immigration francophone hors Québec pour renverser le « déclin des communautés francophones en situation minoritaire ».
« Quand on regarde les gens qui parlent français, que ça soit à l’intérieur du Québec ou hors du Québec, le français est menacé dans une mer d’anglais », a reconnu le ministre canadien de l’Immigration, Marc Miller. « Je suis totalement d’accord que le français est menacé en Amérique du Nord », a-t-il ajouté, tout en refusant de dire si la langue de Tremblay est en « déclin » à travers le pays.

Des dossiers d’immigration au Canada restent jusqu’à 4 ans sur les tablettes

Le gouvernement fédéral est en retard pour prendre une décision dans plus de la moitié des demandes de résidence permanente au Canada, et exige encore plus de patience de la part des demandeurs d’asile et des Africains, a découvert la vérificatrice générale du Canada.
Un rapport déposé jeudi montre que malgré ses investissements et ses embauches, le ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) n’est pas arrivé à rattraper entièrement le retard accumulé durant la pandémie de COVID-19.

La Cour suprême du Canada détermine qu'une personne ne peut être interdite de territoire au Canada que si elle constitue une menace à la sécurité nationale

Le 27 septembre, la Cour suprême du Canada a rendu une décision très importante en matière de droit de l'immigration qui limite le pouvoir des agents et des tribunaux de l'immigration d'expulser des ressortissants étrangers sans condamnation pénale pour des raisons de sécurité.