Découvrir le Canada
Accord pour faciliter l’embauche de travailleurs étrangers temporaires

Après l’annonce le 28 octobre 2021 du plan ambitieux d’immigration de 70 500 nouveaux immigrants permanents pour 2022, le gouvernement Legault vient depuis ce 1er novembre de transmettre au fédéral pour mise en œuvre rapide le consensus québécois sur l’embauche de travailleurs étrangers temporaires

Lors des discussions avec la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT), il s’est dégagé un accord important. Désormais, il n’y a plus de plafonds de recrutement des travailleurs étrangers temporaires par lieu de travail pour 71 professions à bas salaires en déficit crucial de main-d’œuvre dans la province de Québec. Mieux, pour ces professions il y aura un processus de recrutement simplifié qui dispense les employeurs des efforts d’affichage et de recrutement de citoyens canadiens ou résidents permanents.

Ce consensus québécois qui permettra de répondre encore plus efficacement à la crise de main-d’œuvre vient à la suite de l’entente Québec-Ottawa d’août dernier dont il est l’accomplissement en ce qui concerne le point spécifique du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Il était en effet prévu dans le cadre de cet accord :

1) Une hausse de 10 à 20 % du seuil du nombre de travailleuses et travailleurs    étrangers temporaires par lieu de travail, dans le volet des postes à bas salaire, dans des secteurs économiques donnés ; https://www.mtess.gouv.qc.ca/publications/pdf/Lis_10_a_20_vf_2.pdf

 

2) L’admissibilité au traitement simplifié sera élargie afin d’y inclure des professions peu spécialisées (de niveau C selon la Classification nationale des professions-CNP), identifiées par Québec ; https://www.mtess.gouv.qc.ca/publications/pdf/LIS_Ajouts_profC_trait_simp_PTET_VF.pdf


L’admissibilité au traitement simplifié sera également élargie pour certaines profession de niveau 0, A et B ; https://www.mtess.gouv.qc.ca/publications/pdf/Listes_Officielles_PTET.PDF

3) l’exemption de certaines professions peu ou pas spécialisées (de niveau D) des exigences d’affichage et de démonstration des efforts de recrutement ; https://www.mtess.gouv.qc.ca/publications/pdf/LIS_ProfD_exemptees_recrut_VF.pdf

4) l’exemption de l’application du refus de traitement pour certaines microéconomies.

L’accord obtenu avec la CPMT concerne les trois premiers points du volet PTET et représente un dépassement de ses objectifs. Au lieu de 20 % de travailleurs étrangers par lieu de travail, le Québec demande à Ottawa d’admettre désormais un nombre illimité. Les secteurs d’activités touchés par cette nouvelle mesure sont en l’occurrence : le commerce de détail, l’hébergement et la restauration ainsi que la transformation alimentaire. Il s’agit notamment des professions de niveau C et D comme : les préposés à l’entretien, les travailleurs du secteur de l’hébergement, de la restauration ou du tourisme, les caissiers dans le commerce de détail, les manutentionnaires, les opérateurs de machinerie, les chauffeurs, les bouchers industriels, les manœuvres en foresterie, métallurgie ; fabrication des produits en caoutchouc, plastique bois… les manœuvres dans la transformation des aliments, des boissons et des produits connexes…

Également, réagissant aux nombreux abus que subissent les travailleurs étrangers temporaires, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet s’est engagé à renforcer le nombre d’enquêteurs consacrés à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) pour « s’assurer que ces personnes reçoivent un traitement équitable ». Par ailleurs, il n’a pas caché que l’objectif ultime du gouvernement du Québec est d’arriver à avoir une pleine autonomie pour la gestion du Programme des travailleurs étrangers temporaires. Selon les déclarations du ministre, une gestion autonome du processus par le Québec permettra non seulement de baisser les coûts pour les entreprises mais favorisera un meilleur arrimage du programme avec les besoins réels du marché du travail.

Les efforts de plus en plus importants que fournit le Québec pour favoriser l’arrivée de travailleurs étrangers temporaires arrivent à un moment où il est permis d’espérer un retour à la vie quasi normale dans les mois à venir et une forte reprise des activités économiques. Il relève cependant de la responsabilité de chaque entreprise de mener de façon adéquate les démarches nécessaires pour solutionner le déficit de main-d’œuvre. Votre cabinet qui vous accompagne depuis plus de vingt ans, heureux de toutes ces bonnes nouvelles, est déjà prêt pour vous aider à atteindre tous vos objectifs. N’hésitez donc pas à nous contacter dès maintenant.

 

Sources : consultantimmigration.ca




Articles similaires

Trouver un emploi en Ontario

Récemment, le gouvernement provincial de l'Ontario a choisi d'interdire aux employeurs d'exiger une expérience de travail canadienne dans leurs offres d'emploi, en plus de rendre obligatoire la mention des salaires dans toutes les offres d'emploi.
Les deux étapes représentent des victoires, non seulement pour la population active de l'Ontario (qui pourra désormais voir comment le salaire potentiel d'un emploi se compare aux moyennes provinciales et nationales) ; mais surtout pour les nouveaux arrivants en Ontario, qui sont souvent empêchés d'accéder aux rôles et aux professions pour lesquels ils sont qualifiés, en raison de leur manque d'expérience au Canada.
Compte tenu de ces deux changements, CIC News a compilé le guide suivant pour les nouveaux arrivants à la recherche d'un emploi en Ontario.

L'Ontario cherche à interdire aux employeurs d'exiger une expérience de travail canadienne sur les formulaires de candidature et dans les offres d'emploi

Dans une démarche unique en son genre parmi toutes les provinces et territoires canadiens, l'Ontario a annoncé son intention d'introduire une nouvelle loi qui, si elle est adoptée, interdirait aux employeurs d'exiger « une expérience de travail canadienne… dans les offres d'emploi ou les formulaires de candidature ».
Annoncée aujourd'hui, le ministère du Travail, de l'Immigration, de la Formation et du Développement des compétences de l'Ontario espère que cette nouvelle loi aidera davantage de nouveaux arrivants à combler les pénuries de main-d'œuvre très demandées dans toute la province.

Un tribunal fédéral canadien refuse un permis de travail sur la base du score IELTS

Un citoyen iranien a été responsable de la conception et de la rénovation de maisons pendant sept ans. En 2022, elle a signé un contrat de travail pour travailler comme constructeur de maisons résidentielles dans une entreprise de construction située à Vancouver. Les tâches et responsabilités du poste comprenaient la planification et la préparation des horaires de travail, la sélection et l'emploi de sous-traitants spécialisés et la gestion des budgets.

IRCC réexaminera le permis de travail postdiplôme pour la première fois en 10 ans

Le 27 octobre, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a annoncé des changements à son programme pour étudiants internationaux qui seront mis en œuvre dans les mois à venir afin de renforcer le programme et de protéger les étudiants contre la fraude.
Les mesures obligeront les établissements d'enseignement désignés (IDD) à confirmer la lettre d'acceptation de chaque demandeur directement auprès d'IRCC afin de garantir que les permis d'études sont délivrés uniquement sur la base de lettres d'acceptation authentiques.D’ici le semestre d’automne 2024, IRCC adoptera un cadre d’« établissement reconnu » qui profitera aux IDD de diverses manières, comme le traitement prioritaire des demandes de permis d’études.

Cinq voies permettant aux talents technologiques américains de venir au Canada

Il existe de nombreuses façons pour les travailleurs du secteur technologique aux États-Unis de venir travailler au Canada, après quoi ce pays offre également à ces personnes plusieurs voies vers la résidence permanente (RP) au Canada.
Le Canada a un besoin bien documenté de travailleurs qualifiés dans l’industrie technologique, comme en témoigne récemment l’introduction de tirages Entrée express basés sur des catégories pour cinq groupes professionnels différents.

Le Canada prolonge ses mesures spéciales pour aider les employeurs à embaucher davantage de travailleurs étrangers temporaires

Aujourd'hui, le ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, a annoncé des changements à la Feuille de route des solutions pour la main-d'œuvre étrangère temporaire, afin d'aider les employeurs à remédier aux principales pénuries de main-d'œuvre grâce au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).
La Feuille de route pour des solutions en matière de main-d'œuvre étrangère temporaire est une mesure continue visant à mieux permettre aux employeurs de mieux réagir aux conditions de travail et économiques au Canada à mesure qu'elles surviennent, en ajustant le PTET en conséquence.