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Québec prévoit d’accueillir jusqu’à 52 500 immigrants en 2022

La majorité, au moins 65 %, des nouveaux arrivants devraient arriver par le biais des programmes d'immigration économique.

Québec pourrait admettre jusqu’à 52 500 nouveaux résidents permanents en 2022, a indiqué la province dans son nouveau Plan d’immigration publié aujourd’hui.

La majorité des nouvelles admissions au Québec en 2022 proviendront des programmes d’immigration économique de la province, notamment le Programme régulier des travailleurs qualifiés du Québec (PRTQ) et le Programme de l’expérience québécoise (PEQ).

Le plan d’immigration pour l’année à venir garde le cap sur les cibles établies lors de la consultation publique tenue à l’été 2019 dans le cadre de la Planification de l’immigration au Québec pour la période 2020-2022.

Il prévoit l’admission de 49 500 à 52 500 immigrants en 2022, toutes catégories confondues, ainsi que 18 000 admissions supplémentaires pour atteindre les niveaux d’admission qui n’ont pas été atteints par le gouvernement fédéral en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19. Cela signifie qu’au total, que plus de 70 000 nouveaux arrivants pourraient être admis dans la province en 2022.

Avec un objectif maximal de 33 900 pour 2022, la catégorie économique représente la plus grande proportion de nouveaux arrivants. Dans cette catégorie, la province s’attend à accueillir jusqu’à 28 800 travailleurs qualifiés et jusqu’à 4 300 gens d’affaires, qui comprennent les investisseurs, les entrepreneurs et les travailleurs autonomes.

Les 18 600 autres nouveaux résidents permanents devraient arriver par le biais du regroupement familial, des réfugiés et d’autres programmes d’immigration.

Le Plan d’immigration du Québec est présenté chaque année par le ministère de l’Immigration du Québec. Il indique le nombre de nouveaux résidents permanents que la province entend admettre au cours de l’année à venir, ainsi que les catégories dans lesquelles elle les admettra.

En vertu d’un accord sur l’immigration signé en 1991 avec le Canada, le Québec est devenu responsable de déterminer ses propres objectifs d’admission. Le Québec est la seule province du Canada à avoir conclu un tel accord avec le gouvernement fédéral du Canada.

Les nouveaux chiffres annoncés aujourd’hui marquent une augmentation des objectifs du Québec en matière d’immigration par rapport aux deux dernières années.

Cette augmentation est conforme à la promesse faite par le parti actuellement au pouvoir dans la province, la Coalition Avenir Québec (CAQ), d’augmenter progressivement le nombre de nouveaux arrivants après avoir réduit les seuils d’admission en 2019. Une baisse de 20 pour cent avait été introduite cette année-là par la CAQ afin d’améliorer le processus de sélection et de francisation des nouveaux arrivants au Québec.

Lorsque la CAQ a réduit les seuils d’admission, elle l’a fait en invoquant les difficultés qu’éprouve le Québec à intégrer et à franciser ses nouveaux arrivants chaque année. Depuis, le gouvernement du Québec a mis l’accent sur l’intégration et la francisation des nouveaux résidents permanents et a réalisé des investissements importants dans ce domaine. Au cours des prochaines années, il est probable que Québec continuera d’augmenter prudemment ses cibles d’immigration afin de s’assurer qu’il est en mesure d’atteindre ses objectifs en matière d’intégration.

Dans son introduction au Plan d’immigration de 2022, la ministre de l’Immigration du Québec, Nadine Girault, a déclaré que le gouvernement s’engageait à faire en sorte que les personnes admises puissent mieux s’intégrer dans la province, tout en veillant à ce que les employeurs continuent d’avoir accès à des travailleurs étrangers qualifiés.

En plus de l’augmentation des objectifs d’immigration, d’autres nouvelles mesures importantes ont été mises en place récemment par le gouvernement du Québec pour faciliter l’arrivée de travailleurs étrangers dans la province. Parmi celles-ci figure l’augmentation de la limite du pourcentage de travailleurs étrangers temporaires que les entreprises de certains secteurs de l’économie peuvent embaucher, qui est passé de 10 à 20 pour cent de leur effectif.

 

Sources : cicnews.com




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